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Allemagne
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Panzer VI
Tigre
II, ou "Tigre royal"
(Königstiger, PzKpfw VI
Tiger II ou Sd Kfz 182)
Généralités :
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Propulsion
:
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Type :
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Char lourd de combat
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Moteur :
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Maybach HL 230 P 30, V-12 en
ligne, à essence
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Equipage :
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5 hommes
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Puissance :
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608 CV à 3000
tr/mn
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Poids au combat
:
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69,4 tonnes
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Réservoir
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1036 litres
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Pression au sol :
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1,07 kg/cm²
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Consommation
:
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601 litres au 100 km
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Longueur :
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7,25 m
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Vitesse sur route
:
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38 km/h
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Largeur :
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4,72 m
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Vitesse tout terrain
:
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17 km/h
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Hauteur :
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3,27 m
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Autonomie sur route
:
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172 km
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Autonomie tout terrain
:
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120 km
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Blindage et
armement :
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Production
:
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Armes :
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Un canon de 88 mm KwK
43L/71
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Quantité
:
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489 exemplaires
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2 mitrailleuses MG34 de 7,92
mm
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Début
:
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12/1943
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Blindage :
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min. 40 mm
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Fin :
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03/1945
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max. 185 mm
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L'état-major allemand demanda
qu'on donnât un successeur au Tigre I, plus lourd et
meilleur, supérieur en blindage comme en force de
frappe à tout char dont pourraient disposer les
Soviétiques. On demanda à Porsche et Henschel
des projets qui devaient inclure le blindage incliné
le plus récent et le canon 8,8 cm de calibre 71, plus
long. Porsche commença a travailler à la
tourelle, entamant même le moulage. Malheureusement,
les conceptions de Porsche sur la transmission
électrique furent rejetées, et Henschel enleva
le contrat. Toutefois, 50 tourelles Porsche furent
fabriquées et montées sur les premiers
modèles. Ensuite, Henschel plaça sa propre
tourelle, plus simple et mieux protégée. Le
cahier des charges stipulait aussi qu'il fallait
standardiser un maximum de pièces pour les rendre
utilisables sur le Panther II, lequel ne vit jamais le jour.
Il en résultat un tel retard que la production ne
débuta qu'en décembre 1943.
Le Tigre II, appelé Könistiger par
les allemands, et "Tigre royal" par les Alliés,
était un véhicule conçu pour
régner en maître sur le champ de bataille. Il
en était capable, à condition d'être
utilisé intelligemment. De tous les chars construits
pendant la Seconde Guerre Mondiale, il fut le plus lourd, le
mieux protégé et le plus puissamment
armé. Des dimensions et un poids
considérables, ainsi que de faibles performances
étaient la rançon d'une telle
supériorité. La maniabilité, la
pression au sol et l'agilité eurent à en
souffrir. Inévitablement, la fiabilité du
moteur et de la transmission, surmenés, diminua.
Comme celle du Tigre I, la coque était soudée,
mais le blindage était mieux incliné. Le
dessin de la coque était similaire à celui du
Panther, et la tourelle était spacieuse, bien que le
canon atteignît la paroi arrière, divisant
complètement l'habitacle. Quelques 80 obus
étaient rangés le long des parois et du
plancher de la tourelle, et le matériel secondaire
trouvait place sur de nombreuses étagères. De
sa coupole, le chef de char avait une excellente
visibilité, mais il préférait, en
général, sortir la tête par
l'écoutille. Le long et puissant canon de 8,8 cm
surpassait, en portée comme en force de
pénétration, l'armement principal de presque
tous les chars alliés, ce qui lui permettait de faire
front pour s'attaquer aux cibles de son choix. L'usure du
tube constituait un problème pour ce canon à
tir rapide. Aussi, les premiers modèles furent-ils
munis d'un tube à deux éléments, d'un
remplacement aisé. Un seul modèle du Tigre II
fut réalisé et, en tout, 489 chars furent
achevés. Même sous les pires bombardements
alliés, la production ne ralentit jamais. Au sommet
de la production, il fallait 15 jours pour le construire.
Il fut mis en service à l'automne 1944,
par petites unités de 4 ou 5. Son poids et sa taille
énormes en faisaient un véhicule massif,
souvent difficile à dissimuler dans une bataille de
mouvement. Il était rapidement distancé, ce
qui provoqua la perte de plusieurs spéciemens en
Russie. Cependant, utilisé à bon escient, il
était extrêmement efficace et pouvait
s'attaquer seul à de nombreux adversaires, les
détruisant tous sans être lui-même
endommagé.
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Deux
Panzer VI différents : la version à tourelle
Porsche en haut, la version Henschel en bas.
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